Centenaire de René Lévesque
En 2022, c'était le centenaire de René Lévesque, né le 24 août 1922.
Cette célébration doit nous
permettre, avec le recul, de redécouvrir René Lévesque, au-delà de
l’image que nous en a laissé son parti depuis son départ le 1er
novembre 1987, il y a 35 ans déjà. Une sorte de retour
aux racines de René Lévesque, à ce qui le définit profondément et
qui constitue son héritage le plus important pour l’avenir politique du
Québec. Le René Lévesque de « Option Québec » (1968).
Dans la trilogie qu’ils ont signé
récemment, André Larocque et Roméo Bouchard insistent sur le fait que
Lévesque, tout comme Papineau d’ailleurs, et même Champlain à sa façon, a
d’abord voulu que le peuple québécois soit reconnu
comme une nation distincte et qu'il puisse jouir d’un statut et
d’institutions politiques propres, fondées sur l’autorité du peuple
lui-même et des communautés locales, régionales et autochtones qui le
composent, contrairement au régime britannique en place qui,
lui, est fondé sur l’autorité du Souverain et de partis politiques financés par les compagnies.
C’est Lévesque lui-même qui se définit
d’abord comme un démocrate, un « démocrate social », plutôt que comme un
indépendantiste ou un péquiste :
« Je n’ai jamais été un
vrai partisan, ni péquiste, ni libéral… Entre notre volonté d’atteindre
notre objectif et son aboutissement, il y a la volonté du peuple du
Québec qui seul décide. »
(René Lévesque
, Attendez que je me rappelle…)
Larocque et Bouchard
expliquent l’ampleur et l’esprit de la réforme démocratique que
préconisait René Lévesque, ainsi que son enracinement dans l’histoire du
Québec, réforme qui, pour l’essentiel, a été mise de côté
par le Parti québécois, et qui est donc toujours d’actualité.
Nous vous invitons
chaleureusement à vous procurer et à lire les trois ouvrages qui
constituent cette trilogie intitulée : « Démocratie et citoyenneté
québécoises ».