MDCQ

une constitution pour le quÉbec

Le MDCQ (Mouvement Démocratie et Citoyenneté québécoises) demande aux partis politiques de s’engager à permettre au peuple québécois d’écrire sa propre constitution.

Il ne fait aucun doute que, au-delà des questions d’intendance qui accaparent toutes les campagnes électorales (systèmes de santé et d’éducation, coût de la vie, pénurie de main-d’œuvre, électrification des transports, gestion des ressources naturelles, etc.), c’est l’avenir de la nation québécoise qui doit être l’enjeu majeur de la prochaine élection.

Le parti au pouvoir doit s’assurer d’un rapport de force exceptionnel s’il veut espérer briser le mur qu’opposent le multiculturalisme canadien et l’intégration mondiale aux exigences du Québec sur la laïcité, le français, l’immigration, le financement de la santé, la démocratie et la citoyenneté québécoises, etc.

Certes, un vote massif pour le parti gagnant est important comme expression de la volonté collective, mais, compte-tenu des nombreuses distorsions que notre système électoral – basé sur les partis – impose à la représentation, il ne saurait suffire. Le parti élu, quel qu’il soit, doit s’assurer d’un rapport de force de la part du peuple québécois lui-même. L’expérience ayant montré qu’un référendum populaire avait plutôt l’effet de dresser les forces les unes contre les autres, et donc de nous diviser plutôt que de produire un consensus, la démarche la plus rassembleuse et démocratique serait de demander à l’ensemble des Québécois•e•s de définir eux-mêmes la souveraineté du Québec qu’ils souhaitent et croient possible, le tout dans une première constitution du Québec.

L’écriture du projet de constitution devrait alors être confiée à une Assemblée constituante citoyenne non partisane, représentative du peuple québécois dans sa totalité, entièrement libre de ses décisions (mandat ouvert, i.e. non imposé par les partis politiques), donc, idéalement, tirée au sort (comme en témoigne l’échec du processus constituant au Chili) et c’est ce projet de constitution qui devrait être soumis comme tel à un référendum.

La règle fondatrice de la démocratie, confirmée chez nous par le Jugement de la Cour suprême dans le Renvoi relatif à la sécession du Québec (1998), stipule que le peuple est souverain et que le Gouvernement canadien ne peut ignorer une volonté clairement exprimée par le peuple québécois.

En conséquence, nous, du Mouvement Démocratie et Citoyenneté québécoises, demandons à tous les partis qui aspirent au pouvoir à l'Assemblée nationale de s’engager :

1) à convoquer, dans la première année de leur mandat, une telle Assemblée constituante citoyenne, représentative, non partisane et entièrement libre de ses décisions, mandatée pour rédiger un projet de constitution québécoise, après consultation de la population de toutes les régions du Québec ;

2) à soumettre ce projet tel quel pour approbation par référendum populaire dès la fin des travaux de l’Assemblée constituante.

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MÉMOIRE À LA COMMISSION DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE SUR LE PROJET DE LOI 39 : RÉFORME DU MODE DE SCRUTIN

Un texte d’André Larocque composé en janvier 2020 et tout à fait pertinent encore à ce jour

« La volonté du peuple est le fondement de l’autorité des pouvoirs publics »

— Déclaration universelle des droits de l’homme


Et si la démocratie était la propriété des citoyens ?

Le vice congénital des institutions britanniques, notamment le parlementarisme et le mode de scrutin, est que le pouvoir n’est pas entre les mains du peuple mais entre celles des partis politiques. Le Québec vit une forme minimaliste de démocratie. Il vit en fait en « partitocratie ». Comme l’a dit un politologue britannique : « Bristish Government is Party Politics »

L’usurpation du pouvoir populaire par les partis est évidente partout. Depuis 1944, les deux tiers des gouvernements au Québec ont été élus sans avoir obtenu l’appui populaire majoritaire. Même que trois ont été élus malgré qu’ils aient terminé second au vote populaire (1944, 1966, 1998). Le gouvernement de Jacques Parizeau a obtenu une solide majorité des sièges en 1994 (ce qui l’a justifié d’aller en référendum !) alors qu’il avait obtenu une majorité populaire d’à peine 14,000 votes (0.3%)

Le [premier] gouvernement [de la CAQ] a été élu avec 38% des votes. Plus des deux tiers (67.2%) des députés de l’Assemblée nationale y siègent sans avoir obtenu un appui majoritaire. Des quinze membres de la présente Commission des institutions, neuf ont été élus malgré un vote minoritaire dont 5 députés de la CAQ, 2 Libéraux, l’unique représentant pour QS et celui pour le PQ.

Comment une Assemblée et une commission parlementaire élues légalement mais sans légitimité populaire peuvent-elles ne pas se rendre compte qu’en modifiant le système électoral, les députés sont manifestement juges et parties et donc en évident conflit d’intérêt ?

Et c’est là loin d’être un cas unique. Le cas le plus grave a certainement été le sabotage par les partis de la loi sur le financement des partis politiques. René Lévesque aimait dire que si son gouvernement n’avait fait que passer cette loi, toute sa carrière politique aurait été justifiée ! Il a écrit :

« De toutes les réformes que nous avons pu mener à bien, voilà celle dont je serai toujours le plus fier. Celle également qu’on ne laisserait ternir que pour avoir un jour à s’en mordre les doigts » René Lévesque : Attendez que je me rappelle, page 385

René Lévesque était parfaitement conscient qu’aussi longtemps que les partis politiques ne seraient pas assujettis à la souveraineté populaire, la démocratie chez nous resterait minimale. Or les députés de cette Assemblée, et cela sous un gouvernement du PQ, a carrément renversé le principe fondamental au cœur de cette loi. Comme l’a dit le « père » de la loi, Robert Burns :

« Aujourd’hui, l’orientation de départ est faussée et même renversée. On substitue le financement de l’État au financement populaire. (…) Un parti incapable de subsister par un appui financier populaire ne mérite pas de continuer à exister. » — Le Devoir, le 16 novembre 2012

Juges et parties, les partis politiques se servent à même les deniers publics. Ce faisant, il est remarquable de constater qu’ils démontrent une vive compréhension de la notion de « proportionnalité »…! Ainsi, les deniers publics sont répartis entre eux avec une grande précision jusqu’à deux chiffres après la virgule! Pourtant, les mêmes partis sont d’une incompréhension totale quand il s’agit de « proportionnalité » dans l’expression de la volonté populaire! Le projet de loi 39 sur la compensatoire en est un bel exemple.


Et qu’en est-il justement de la compensatoire ?

L’entente entre trois ou quatre partis d’Opposition à la dernière campagne électorale est justement cela : un pacte entre partis, un pacte aujourd’hui mué en entente sacrée où on nous dit que 70% des Québécois favorisent la « compensatoire » puisqu’ils ont voté pour l’un de ces trois partis. Comme si l’élection générale avait porté sur le mode de scrutin! Comme si on ne pouvait faire la déduction inverse : cent seize (116) candidats du PQ ont été battus, 115 candidats de QS aussi, en plus de 50 candidats de la CAQ… pour un total de 281 candidats battus pour avoir prôné la « compensatoire » !!

Comme professeur, comme militant, comme sous-ministre, toute ma vie adulte a été consacrée à combattre l’usurpation du pouvoir citoyen par les partis politiques et à militer en faveur de la réforme de nos institutions, y compris la réforme du mode de scrutin. Aujourd’hui, à moins de changements majeurs, je me vois dans la situation paradoxale de devoir voter « non » au référendum de 2022. Pourquoi ?

  • Parce que la démocratie, pour reprendre Lincoln, est le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple, alors que la compensatoire est une concoction de partis politiques, par les partis politiques, pour les partis politiques.

  • Parce que, pour reprendre le verdict tant cité de René Lévesque à l’effet que « le présent mode de scrutin est infect », la compensatoire conserve les deux tiers de ce système infect (64%) Un système infect n’appelle pas qu’on y compense. Il appelle qu’on le « scrappe ».

  • Parce qu’en démocratie, le mode de scrutin est fait pour les citoyens et non pas pour les partis. Comme l’exprime clairement un Rapport de la commission britannique sur la réforme du mode de scrutin en 1998 :

« Que les électeurs obtiennent la représentation qu’ils veulent est plus important que le fait que les partis politiques obtiennent le nombre de sièges qu’ils estiment leur être dû. Les partis politiques doivent être les serviteurs et non pas les maîtres. Les partis ne doivent pas se muer en entités mystiques possédant leurs droits à eux. Cette tendance peut est dite l’approche « tabernacle » par laquelle toutes les vertus appartiennent à ceux qui habitent le temple sacré tandis que les autres à l’extérieur sont éternellement condamnés. Une telle approche conduit presque infailliblement à ce que les partis se prennent pour d’autres, deviennent dogmatiques quand ils sont au pouvoir puis sectaires quand ils se retrouvent dans l’opposition. C’est aussi une recette pour le style confrontationnel de politique qui a tant contribué à réduire le respect du public pour la Chambre des Communes et pour la politique en général. » (The Report of the Independent Commission on the Voting System in the United Kingdom, October 1998, section 6.)
  • Parce qu’avec le scrutin dit majoritaire, y compris avec compensation, le nombre de sièges prend scandaleusement plus d’importance que le nombre de votes : les partis sont plus importants que les citoyens! Le récent exemple au Royaume Uni l’exprime bien. Alors que le peuple s’est exprimé à 52% pour retirer le pays de la Communauté européenne, les institutions traditionnelles ont été paralysées pendant trois ans. La solution : le scrutin majoritaire. Le gouvernement est élu par une minorité des électeurs (41%) des votes mais, grâce aux distorsions causées par le mode de scrutin, il obtient une forte majorité des sièges à la Chambre des Communes. Avec 52% du vote, le peuple ne parvient pas à imposer sa décision. Avec 41%, le parti au pouvoir y arrivera sans problème.

  • Parce que la compensatoire n’est pas un mode de représentation proportionnelle. La proportionnelle cherche à reproduire une assemblée élue à l’image de la volonté populaire exprimée lors d’une élection. Son but principal est que chaque électeur soit effectivement représenté sauf ceux qui auraient donné leur vote à un parti qui n’a pas atteint un seuil de participation (généralement de 2.5% à 5%).

  • Parce que le seul élément de proportionnalité dans la compensatoire vise à mieux distribuer les sièges entre les partis alors que le peuple continuera généralement à être gouverné par un parti contre lequel il a majoritairement voté, et qu’il en sera de même pour la vaste majorité des députés qui continueront à être élus en dépit du fait que la majorité de leurs électeurs auront voté contre eux.

  • Parce que la compensatoire maintient le vieux mythe voulant qu’un député puisse à lui tout seul représenter adéquatement tous les électeurs de sa circonscription, comme si François Legault pouvait représenter à leur satisfaction les électeurs libéraux de L’Assomption ou que le député de Gouin reflétait bien les aspirations des électeurs non socialistes de son comté.

  • Parce qu’on n’a jamais entendu ni un citoyen ni un député réclamer que le territoire et la population de sa circonscription soient élargies, ce qui est le cas évidemment quand on ramène les 125 circonscriptions uninominales à 80.

  • Parce qu’il ne saute pas aux yeux qu’on ait besoin de deux classes de députés, 80 pris désormais à représenter plus de monde qu’avant et 45 « députés de compensation » parce qu’on a volontairement conservé un système de distorsions.

  • Parce que le projet de loi a raison de dire que « nos régions administratives correspondent à une réalité sociologique et géographique forte et qu’elles sont des lieux d’appartenance et de citoyenneté profondément ancrés dans la culture politique du Québec », alors que la compensatoire n’utilise ces mêmes régions que pour corriger les distorsions du mode de scrutin en faveur des partis alors qu’un système authentiquement proportionnel ouvrirait la porte à une véritable décentralisation des pouvoirs de Québec vers nos régions.

  • Parce qu’il n’est pas vrai qu’une réforme du mode de scrutin introduise une « démocratie nouvelle ». Le meilleur mode de scrutin au monde n’y suffirait pas. Une vraie démocratie va bien au-delà du seul mode de scrutin, particulièrement dans le système britannique où le vrai pouvoir ne se trouve pas dans l’Assemblée élue mais dans le bureau du Premier ministre.


CONCLUSION : Vers une issue qui annonce le pire

Alors que le gouvernement actuel suit une démarche parfaitement démocratique en soumettant la réforme du mode de scrutin à la décision ultime du peuple, il est hautement regrettable que la proposition qui sera soumise au référendum émane d’une entente entre partis politiques au lieu de surgir d’une volonté populaire claire.

En 1983-84, à la demande de l’Assemblée nationale, la Commission de la représentation du Québec a mené une large consultation populaire sur tout le territoire québécois. Soixante pourcent (60%) des intervenants se sont prononcés en faveur d’un mode de scrutin par représentation proportionnelle; vingt pourcent (20%) en faveur d’un mode mixte; dix pourcent (10%) en faveur de maintenir le scrutin majoritaire. La Commission soumit son rapport à l’Assemblée nationale le 28 mars 1984. Sa recommandation : que le Québec se dote d’un mode de scrutin par représentation proportionnelle territoriale.

En 2002-2003, les États généraux sur la réforme des institutions démocratiques firent une consultation plus large encore. À la fin du processus de consultation, mille délégués réunis en assemblée générale se sont prononcés à 90% en faveur de rejeter le mode de scrutin actuel. Dans son rapport final, le Comité directeur des États généraux, présidé par Claude Béland, constata qu’il avait rencontré un certain intérêt pour un mode de scrutin mixte mais que cette formule ne rencontrait pas les attentes exprimées dans l’ensemble de la consultation. Le Comité directeur proposa formellement que le Québec se dote d’un mode de scrutin par représentation proportionnelle régionale.

Après que le projet de René Lévesque eut été torpillé par les membres de son propre caucus, à Drummondville, le 15 août 1984, le député de Saint Jean, présent au caucus, a écrit :

La plus grande déconvenue de René Lévesque au caucus lui vint de l’avortement de son projet concernant la représentation proportionnelle. Il croyait à l’absolue nécessité de ce mode de représentation électorale. Ce fut là pour René Lévesque, démocrate, une déception amère ». — Jérôme Proulx : René Lévêque, l’homme, la nation, la démocratie. Presses de l’Université du Québec, 1992, page 137

Le projet de René Lévesque avait pourtant été adopté le 12 mars 1983 par le conseil des ministres de son gouvernement. Les arguments sur lesquels reposait cette décision étaient importants. Une véritable proportionnelle est impraticable en tentant de préserver le scrutin majoritaire traditionnel. Une véritable proportionnelle fait que le vote de chaque électeur compte pour le vrai. Une véritable proportionnelle appliquée dans nos régions fournit les territoires dans lesquels peut enfin s’appliquer une politique de décentralisation des pouvoirs de Québec vers les régions.

La compensatoire ne rencontre aucun de ses trois objectifs. Aussi est-il important de féliciter le gouvernement pour ne pas avoir inclut le mot « proportionnel » dans la question qui sera posée au référendum. Malheureusement Il faut s’attendre à ce que les défenseurs de la compensatoire n’hésiteront pas d’affirmer erronément que leur proposition constitue « une proportionnelle ». Ce n’est pas le cas.

À mon sens, consulter le peuple par référendum est ce qu’il y a de plus démocratique. Le faire avec la proposition actuelle, c’est se préparer à un drame majeur. Dans le cas où le NON l’emporte au référendum, les adversaires de la réforme diront que la proportionnelle est enterrée à jamais. Dans le cas où le OUI l’emporte, les partis politiques auront eu gain de cause et le Québec s’enfermera pour longtemps dans un système pire que maintenant.

 

Sur une note plus personnelle

Ayant défendu toute ma vie l’idée de réformer le mode de scrutin, je me fais souvent demander pourquoi je ne soutiens pas le projet de réforme en cours. Je m’explique, et souvent on me dit : oui, mais il s’agit quand même d’un pas dans la bonne direction. Je ne suis absolument pas d’accord. La compensatoire constitue un exercice partisan de « patchage » d’un système « infect », pour reprendre le mot très juste de René Lévesque. Pour toutes les raisons données plus haut, je pense qu’il constitue un recul même sur le système actuel.

La compensatoire cherche à faire justice aux partis politiques. Un mode de scrutin démocratique cherche à faire justice aux citoyens. Le mal le plus profond qui mine la démocratie québécoise et qui rend les citoyens souvent cyniques est l’usurpation du pouvoir citoyen par les partis politiques. La véritable voie de sortie vers le transfert du pouvoir partisan au pouvoir citoyen ne sera prise chez nous que le jour où cette société décidera de donner au Québec sa propre constitution. Si cette constitution émane d’une assemblée constituante citoyenne, donc libérée des partis, elle assoira définitivement la souveraineté du peuple à sa base et redéfinira, non seulement le mode de scrutin, mais l’ensemble de nos institutions politiques. Là sera le vrai moment de tenir un vrai référendum !


Saint Hyacinthe, le 24 janvier 2020

MDCQ

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Digne d'intérêt

Voici une chronologie établie autour du thème d'une constitution pour le Québec

Les dates et événements cités dans cette chronologie démontrent qu'un projet de constitution est ancré depuis longtemps dans l'histoire du Québec. Au MDCQ, nous souhaitons que la constitution cesse d'être un projet et plutôt QUE LE QUÉBEC SE DOTE ENFIN D'UNE CONSTITUTION.

pour se situer dans le portrait mondial et historique

quelques Citations

Voici un florilège de citations pertinentes.


Les États généraux du Canada français (1969)

« La Constitution du Québec doit contenir une déclaration selon laquelle l’autorité constituante appartient au peuple du Québec.

La Constitution doit reconnaître la volonté du peuple comme étant le fondement de l’autorité des pouvoirs publics.

La Constitution doit instituer le droit d’initiative populaire… »

 

La recommandation 3 du Comité directeur des États généraux sur la réforme des institutions démocratiques (2003)

« Que soit adoptée par l’Assemblée nationale une loi reconnaissant aux citoyennes et aux citoyens le droit à l’initiative populaire. »


L’article 138 de la Constitution de la Suisse

« 100,000 citoyens et citoyennes ayant le droit de vote peuvent dans un délai de 18 mois à compter de la publication officielle de leur initiative, proposer la révision totale de la Constitution. Cette proposition est soumise au vote du peuple. »

 

L’article 1-46, section 4 de la Constitution de l’Union européenne

« La Commission, sur l’initiative d’un nombre significatif au moins égal à un million de citoyens de l’Union issus d’un nombre significatif d’États membres, peut être invitée à soumettre une proposition appropriée sur des questions pour lesquelles ces citoyens considèrent qu’un acte juridique de l’Union est nécessaire aux fins de l’application de la présente Constitution. Une loi européenne arrête les dispositions relatives aux procédures et conditions spécifiques requises pour la présentation d’une telle initiative citoyenne. »

 

Le préambule de la Constitution américaine (1787)

« Nous, le peuple des États, ordonnons et établissons la présente Constitution pour les États-Unis d’Amérique. »

 

L’article 1 de la Constitution de la France (1958)

« La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine ou de religion. »


L’article 1 de la Constitution de la Suède

« Tout pouvoir public en Suède procède du peuple. »


L’article 33 de la Constitution de la Belgique

« Tous les pouvoirs émanent de la Nation. »

 

La Constitution de la France de 1793

« Le but de la société est le bonheur commun. »

 

La Déclaration d’indépendance des États-Unis d’Amérique (1776)

« Nous tenons pour évidentes par elles-mêmes les vérités suivantes: tous les hommes sont créés égaux; ils sont doués par leur Créateur de certains droits; parmi ces droits se trouvent la vie, la liberté et la recherche du bonheur. Les gouvernements sont établis parmi les hommes pour garantir ces droits et leur juste pouvoir émane du consentement des gouvernés. Toutes les fois qu'une forme de gouvernement devient destructive de ce but, le peuple a le droit de le changer ou de l'abolir et d'établir un nouveau gouvernement, en le fondant sur les principes et en l'organisant en la forme qui lui paraîtront les plus propres à lui donner la sûreté et le bonheur. »

 

Préambule de la nouvelle constitution de la Bolivie (2009)

« Nous, femmes et hommes, à travers l'assemblée constituante et en vertu du pouvoir premier du peuple, refondons la Bolivie; nous construisons un nouvel État basé sur le respect et l'égalité pour tous, fondé sur la souveraineté, la dignité, la complémentarité, la solidarité, l'harmonie et l'équité dans la distribution et redistribution du produit social afin de bien vivre; avec le respect de la pluralité économique, sociale, juridique, politique et culturelle des habitants de cette terre; en convivialité collective pour l'accès à l'eau, au travail, à l'éducation, à la santé et aux nécessités de la vie pour tous. »

 

Constitution de la République d’Italie, article 5 (1948)

« La République, une et indivisible, reconnaît et favorise les autonomies locales; elle met en œuvre la plus large décentralisation administrative dans les services qui dépendent de l’État; elle adapte les principes et les méthodes de sa législation aux exigences de l’autonomie et de la décentralisation. »

 

Constitution de la Suisse

« L'attribution et l'accomplissement des tâches étatiques se fondent sur le principe de subsidiarité. La Confédération n'assume que les tâches qui excèdent les possibilités des cantons ou qui nécessitent une réglementation uniforme par la Confédération. »

 

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Marc Brière

« La constitution est un supplément d’âme pour fonder une nation civique intégrant les diverses ethnies qui la compose ».


Guy Rocher

« …il faudra doter le Québec d’une constitution… La nation québécoise jouira ainsi d’une personnalité juridique et politique à laquelle pourra se référer tout citoyen… »


Marc Chevrier

« Tout peuple faiblit s’il ne persévère pas dans une constitution qui le met au pouvoir, le munit d’un État et lui attache des protections pour ses libertés… La constitution engage la dignité démocratique des citoyens et sollicite leur capacité de se projeter dans l’avenir. »

 

Jean Yves Durocher

« Nous n’avons jamais énoncé clairement, sans ambiguïté, ce que nous voulons être, ni le pourquoi, ni le comment, ni la raison. »

 

La Fédération des Femmes du Québec

« Que l’on soit ou non souverainiste, il est important de définir de quoi on parle. »


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