MDCQ
Un système économique qui génère une concentration sans précédent de la richesse et creuse dangereusement les inégalités sociales.
Une dégradation du climat et des écosystèmes qui menace l'avenir même de notre espèce et de notre planète.
Une perte de confiance généralisée des citoyens dans nos institutions politiques, ce qui ouvre la porte à des dérives à droite comme à gauche.
Au Québec, il s'en ajoute un quatrième :
Le recul du français à Montréal, où la mondialisation, le multiculturalisme canadien et une immigration massive mettent en danger l'avenir du Québec comme nation distincte.
Premièrement, la Constitution canadienne nous enferme dans une Charte des droits individuels, et dans un fédéralisme multiculturel et centralisateur qui nient notre existence comme nation fondatrice de l'Amérique moderne.
Deuxièmement, les institutions politiques héritées des Britanniques sont celles d'une monarchie constitutionnelle dans laquelle le fondement de l'autorité est la souveraineté royale et non pas la souveraineté du peuple.
Troisièmement, le pouvoir de décision est centralisé aux dépens des communautés régionales et locales.
Quatrièmement, dans les démocraties de représentation comme la nôtre, les partis politiques usurpent carrément le pouvoir citoyen.
Aucun des partis ou mouvements politiques au Québec ne propose de véritable programme ni ne dispose des moyens nécessaires pour faire face aux défis mentionnés plus haut;
soit ils ne s'attaquent pas à la source de nos problèmes parce qu'ils sont de mèche avec le pouvoir économique,
soit ils s'enferment dans le fédéralisme canadien, ou le nationalisme provincial, ou la souveraineté de l'État, ou la souveraineté des partis politiques, ou les idéologies mondialistes ou marxistes.
Aucun d'entre eux ne met de l'avant la souveraineté du peuple et la démocratie citoyenne.
À l'impuissance des partis officiels, il faut ajouter l’effet désastreux des idéologies politiques polarisantes comme la gauche diversitaire ou la droite identitaire.
La clé de la résolution de la crise nationale, sociale et écologique, c'est de donner au peuple le contrôle des décisions politiques, telles que la démocratie le postule.
C'est la citoyenneté, l'égalité, la liberté et la solidarité sociale, et non le marché tout puissant, qui doivent guider l'organisation sociale et politique.
Comme le dit bien Joseph E. Stiglitz, prix Nobel d’économie en 2001 :
« Ce n'est pas seulement l'économie qui a failli mais aussi la politique. Aucun changement économique ne sera réalisable sans une démocratie forte, capable de faire contrepoids à la puissance politique de la fortune concentrée. »
La souveraineté de l'État découle de celle du peuple. « La volonté du peuple est le fondement de l'autorité des pouvoirs publics. » (Déclaration universelle des droits de l'homme, a. 21). « Tout pouvoir procède du peuple. » (Constitution de la Suède, a.1)
Le pouvoir du peuple se déploie de bas en haut. Les responsabilités doivent être assumées par les instances les plus proches et les mieux placées pour le faire, le plus efficacement et au moindre coût. C’est le principe démocratique fondamental de la subsidiarité.
Les grands axes de cette Révolution citoyenne pourraient être les suivants :
A) Concevoir le Québec comme une collectivité de régions dotées de gouvernements élus et autonomes adaptés au caractère distinctif de chacune d'elles et librement associées pour constituer une nation québécoise maîtresse de son destin.
B) Limiter les pouvoirs de l'État à ce qui concerne la représentation de la nation, la coordination des orientations communes, le déploiement de ses services sur tout le territoire et la répartition équitable des ressources entre les régions.
C) Concevoir un nouveau système de représentation qui assure l'élection du Chef de l'Exécutif au suffrage universel, l'indépendance de l'Assemblée nationale et l'élection des députés par scrutin proportionnel sur la base des régions.
D) Encadrer les partis politiques de façon à limiter leur emprise sur le processus électoral et parlementaire, notamment, en rétablissant le contrôle par les citoyens du financement des partis et en confiant au Directeur des élections le financement public de l'exercice électoral dans son ensemble.
E) Instaurer des mécanismes de démocratie directe comme le vote virtuel, l'initiative populaire, le rappel des lois, le rappel d'un élu, le référendum, les jurys citoyens, les chambres citoyennes tirées au sort et à mandat bref, etc.
F) Décentraliser les emplois et l'activité économique en redéployant les emplois, en décentralisant la gestion des services publics et des ressources naturelles, en dotant le Québec d'un réseau de transport interrégional écologique et en favorisant les entreprises coopératives ou sociales ainsi que la participation des travailleurs à la gestion et aux bénéfices de l'entreprise.
G) Mettre en place des institutions régionales et nationales multipartites permanentes pour gérer les relations de nation à nation avec les Premières nations et assurer une cohabitation harmonieuse sur un territoire commun.
H) Convoquer une Assemblée constituante citoyenne représentative du peuple et libre de toute allégeance et de toute contrainte (mandat ouvert), mandatée pour coordonner, en lien étroit avec toutes les régions du Québec, la rédaction et l'adoption d'une première Constitution du Québec qui servira de base pour constituer le Québec, étant entendu que la souveraineté et la volonté du peuple priment sur toutes les Chartes et toutes les Constitutions.
Les Québécois sont mûrs pour un nouveau
projet politique citoyen basé sur la souveraineté du peuple québécois et la
citoyenneté québécoise, permettant ainsi à tous les acteurs de la société québécoise de sortir le
nationalisme des ornières et des dissensions qui le paralysent depuis quelques
années, et de s'attaquer efficacement aux inégalités sociales et à la crise
environnementale.
Le ciment de cette citoyenneté québécoise, c'est...
un territoire – le Québec,
une langue commune – le français,
une carte d'identité – la citoyenneté québécoise,
un projet politique collectif – la
souveraineté du peuple.
Ce peuple que forment aujourd'hui les
Québécois de toutes origines, n'est-ce pas justement ce nouveau monde libre et
tolérant dont rêvait Champlain, cette République du Canada français dont rêvait
Papineau, ce Québec démocratique et souverain dont rêvait René Lévesque ? Ces trois personnages
immenses qui sont au cœur de l'histoire du Québec peuvent encore inspirer son
avenir. N'est-ce pas un projet inspirant pour les jeunes ?
Le Québec de l'avenir, c'est à nous
maintenant de le rêver et de le faire.
Si vous désirez signer le Manifeste, nous vous invitons à prendre quelques minutes pour répondre à notre QUESTIONNAIRE D'INTENTION et ainsi signifier votre intérêt à soutenir le Mouvement Démocratie et Citoyenneté Québecoises.